Souffrances enfantines :
L’enfant, petit être en perpétuelle évolution, essaie, apprend, teste, refuse et réagit.
Il faut dire qu’il n’aime pas les cadres dans lesquels on voudrait l’enfermer.
Il peut être calme, docile, affectueux, turbulent, désobéissant, bruyant, capricieux, accaparant, distant, effronté, timide, asocial, surdoué, angoissé…etc.
Un peu, beaucoup ou tout à la fois.
C’est un parcours souvent déroutant, parfois épuisant que nous faisons à ses côtés.
Il y a des moments difficiles, des rites de passage comme l’apprentissage de la propreté, la diversification alimentaire, le sommeil, la vie en collectivité, les règles de vie…
Ces périodes sont plus ou moins longues, plus ou moins faciles, au cours desquelles nous mettons des choses en place, nous essayons des techniques qui fonctionnent dans la majorité des cas.
Et puis il y a le grain de sable qui vient gripper le bon déroulement du processus.
Ça ne fonctionne plus, et plus l’on essaie, plus ça se bloque.
Le cercle vicieux s’est installé et la difficulté devient un problème :
– L’heure du coucher est littéralement un cauchemar éveillé.
– Le repas ressemble à une scène de guerre.
– Sa rentrée en première année de maternelle est compromise, il/elle refuse de se séparer de sa couche.
– Il/elle mord ou tape tous les enfants de la crèche.
– Vous n’osez plus l’emmener nul part sans peur de « carnage » et de grande démonstration de sa puissance vocale.
…
Le problème est donc une difficulté non résolue, qui perdure et s’amplifie.
Il peut être entre vous et votre enfant, entre votre enfant et les autres, ou parfois avec lui-même.
Dans tous les cas, il est source de souffrances pouvant déclencher des symptômes (pleurs, maux de ventre, vomissement..) et des émotions envahissantes (peur excessive, crise de colère…).
Tout étant interactionnel, la thérapie brève selon le modèle de Palo Alto s’appuie dans la majorité des cas sur les parents pour modifier par eux-mêmes les interactions en présence.
Par des actions stratégiques, il est possible de stopper les cercles vicieux, de modifier les relations douloureuses et d’apaiser les souffrances et les symptômes associés tant chez les parents que chez l’enfant.